Le Client au noir, Finaliste du Prix Zadig de la Nouvelle Policière 2018
EAN13
9782378735388
Éditeur
Ex Aequo
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le Client au noir

Finaliste du Prix Zadig de la Nouvelle Policière 2018

Ex Aequo

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Un étrange rendez-vous dans un parking sous-terrain, un jeune patron veuf
depuis peu, une mort non naturelle... Il n'en faut pas davantage pour qu'Anne-
So se lance dans une nouvelle enquête !

Le client a fixé le rendez-vous en pleine nuit, au deuxième sous-sol d’un
parking de banlieue bourgeoise, pistolet en poche et certain de ne pas être
dérangé. Petit patron prospère, veuf depuis quelques jours, il avait fondé sa
boîte avec sa femme comme associée. Mais quand elle a voulu divorcer, il ne
l’a pas supporté.
Anne-So n’a pas hésité à venir. Récemment reconvertie en détective, elle sait
pourtant que la mort de l’épouse rebelle n’est pas un accident. Mais le
rassurant profil BCBG de l’enquêtrice dissimule un parcours plus sinueux, et
elle a accepté tous les risques : couvrir le client meurtrier, effacer les
traces, travailler clandestinement. Et, forcément, être payée au noir.
Pourquoi s’inquiéter ? Entre gens du même monde, tout devrait bien se passer ?
De toute façon, elle n’a pas tellement le choix.
C’est elle qui raconte le dangereux face-à-face, avec une surprenante tendance
à divaguer de digression en digression…

Plongez-vous sans plus attendre dans cette nouvelle palpitante aux côtez d
'Anne-So sur les traces d'une curieuse mort. Immersion dans un monde BCBG où
les apparences sont parfois trompeuses !

EXTRAIT

C’est à ce moment-là où j’ai compris que j’aurais beau être aussi polie que
possible avec ce connard, m’échiner à être d’accord avec lui sur sa sale
gouine d’épouse, être d’accord avec lui sur les sales gouines en général, être
d’accord avec lui sur l’indissolubilité des liens du mariage, sur les règles
d’éducation des enfants et être d’accord avec lui sur le respect de la vie
privée des gens bien… quoi que je dise et quoi que je fasse, je me
retrouverais quand même du mauvais côté.
Du côté des femmes battues qui l'ont bien cherché. Du côté des gouines qui
feraient mieux de ne pas trop la ramener. Du côté de la crémerie dont on peut
changer au premier lait caillé. De la bonniche à qui on paie son avortement et
un petit bonus pour qu’elle disparaisse. De la connasse de chef de pub
prétentieuse qui croit qu’elle peut refuser de se faire piquer son taf par le
nouveau boss. Des ouvriers anonymes qu’on optimise en les remplaçant par des
Bangladais. Des soi-disant réfugiés politiques qu’on laisse crever en mer
parce que ça serait vraiment trop chiant de les voir crever de faim chez nous…
Et, pour en revenir à l’affaire, du côté des deux fuyardes qu’il a laissées
griller vives, coincées dans leur bagnole. Et surtout, du côté des potentiels
maîtres chanteurs, qu’il faut bien faire taire préventivement.
J’étais sa variable d’ajustement. Quelqu’un qui ne compte pas.
Tout ça, bien sûr, je savais que ça existait. On m’a appris que, hélas, c’est
comme ça que le monde marche, que ça a toujours été comme ça et qu’on ne peut
rien y faire. Mais que, bon, en fait, ce n’est pas si grave, dans la mesure
où, heureusement, les gens comme moi ne sont pas concernés. Les gens bien. Les
gens qui comptent.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Antoine Dynt adore les activités techniques pointues aux intitulés obscurs. Il
a été ou est toujours secrétaire de rédaction, documentaliste militaire,
étudiant attardé, formateur bureautique, chargé d’études, cofondateur d’un
site web de théorie rôlistique, tuteur universitaire, et finalement consultant
en informatique décisionnelle. Quand tout ça se bouscule un peu trop dans sa
tête, il invente des personnages tordus aux histoires noires et burlesques.
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