OPA sur le PS
EAN13
9782702146019
Éditeur
Calmann-Lévy
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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OPA sur le PS

Calmann-Lévy

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Le 26 novembre 2006, Ségolène Royal était désignée candidate officielle du
Parti socialiste à l'élection présidentielle de 2007.
   Une majorité de socialistes, parmi lesquels beaucoup d'adhérents de fraîche
date, s'en réjouissent. Nombre de militants et de sympathisants, toutefois,
cachent mal leur consternation.
   Le parti de Jean Jaurès représenté par une élue qui fréquente peu
l'hémicycle, n'y prend que très rarement la parole, et voue un culte à Jeanne
d'Arc ? Le parti de Léon Blum emmené par une oratrice sentencieuse qui, au
vocabulaire de l'action collective, préfère le registre doloriste et
compassionnel ? Le parti de François Mitterrand conquis par une adepte de la «
démocratie participative » qui entend aller chercher l'inspiration « chez les
gens » ?
   Comment le Parti socialiste en est-il arrivé là ? s'est demandé le
journaliste Claude Lévy.
   Pour tenter de répondre à cette question, il a mené l'enquête à tous les
niveaux du parti : état-major, instances intermédiaires, sections de quartier.
Il décrit des militants tétanisés par la peur de revivre l'humiliation de
2002, et décidés à laver l'affront à n'importe quel prix, même à celui d'un
renoncement aux valeurs traditionnelles de la gauche. Le coup de maître de
Ségolène Royal, nous démontre Claude Lévy, a été de se présenter comme la plus
apte à réunir le « peuple de gauche » en adoptant les codes de la
communication moderne, qui affirme la primauté de l'image, réputée
fédératrice, sur le fond, source de discorde. Son OPA sur le plus vieux parti
de France restera dans les annales comme l'exemple le plus abouti de la «
stratégie de la séduction », à moins que la politique ne reprenne brutalement
ses droits.
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